Portraits

Après l’expérience de la mort, l’expérience de vie. Les toiles, aquarelles, encres, fusains et gravures d’Isaac Celnikier qui traversent cette thématique sont autant d’hymnes à la vie. D’innombrables portraits de femmes, de multiples maternités, de plus rares portraits d’hommes, incluant une série remarquable d’autoportraits, jalonnent sa création. Ils manifestent « l’ouverture profonde de l’artiste sur le monde, son attachement viscéral […] à fixer à jamais l’instantanéité et l’authenticité de l’émotion spirituelle et charnelle à la figure vivante dans une matière malaxée au rythme du regard » écrit Denis Milhau. Le plus souvent figures de l’apaisement, ou bien de l’exaltation, de la joie, ou encore de la passion et de l’amour comme dans les portraits intitulés Anne, Claire, Sylvia, Patricia Gladys, Ruth ; dans les maternités telles que Anne et Yoshua, Anne et Sarah et certains autoportraits, véritables jaillissements d’instinct vital. Le grand triptyque vertical Naissance (en référence à la naissance de sa fille Sarah), constitue, quant à lui, une singularité de l’artiste. Mais une autre facette se donne à voir, où « la pâte même du tableau exprime la gravité, l’inquiétude de celui qui sait » (Elisabeth de Fontenay), tels certains portraits nommés Judith, Anne, Alain, Franck, ou Marc, et certains autoportraits à caractère sombre et intense, voire empreints d’étrangeté et d’interrogation. Celnikier travaille sur modèles, avec une prédilection pour ses proches, sa femme, ses enfants et son cercle d’amis.

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