Paysages

En contrepoint du versant ténébreux de la vie et de l’œuvre d’Isaac Celnikier, le travail sur le motif, constitue, aux dires même de l’artiste, une salutaire respiration. Un ensemble de paysages à l’huile sur toile, à l’aquarelle essentiellement, et dans une moindre mesure, dessins, fusains et gravures, manifestent son rapport à la terre, tour à tour enthousiaste et émerveillé, apaisant et harmonieux. Cet autre hymne à la vie évoqué pour ses portraits, Denis Milhau le décrit comme « un incoercible besoin de montrer qu’il l’a aimé comme sa propre chair. » Que ce soient les montagnes de la Côte d’Azur ou des Pyrénées, ou les collines de Provence, IC en montre soit les frondaisons humides et touffues soit les strates rocheuses lumineuses et colorées, avec souvent une sorte de sacralité attribuée au mont. Des vastes déserts de Judée à la terre brûlée et stratifiée, chargés d’histoire, émanent des accents mystiques et inspirés, avec une gamme de jaunes et ocres, sur fond dynamique, où parfois surgissent des rouges célestes incandescents. Ses plus rares marines dégagent le flou des grands espaces, tandis que ses cités et édifices sont empreints d’une sensibilité et écriture propres aux lieux chers et très investis tels qu’Amsterdam, Jérusalem, Venise, Sainte-Agnès, Belvès, ou le Quai Valmy.

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